Ombres du corps en mouvement, matière de sol, captations, mots dans l’air du temps : autant de pages d’écriture cultivées, foulées, refoulées, usées, oubliées, récupérées, détournées. Traduction sensible d’un état d’art en regard d’un corps social. Sortir de l’ombre et donner à voir, à cœur ouvert, ce télescopage au quotidien, du fil de soi et du temps collectif.
Saisir dans l’espace quotidien et au sol, la déambulation à peine composée, mais cadrée de l’ombre de mon corps en mouvement. Par les mots, révéler le sens intime, poétique, politique… de cette image ainsi fixée.Faire association de l’écrit avec l’image et l’ inscrire dans un autre « corps social », une autre histoire visuelle.
Nom d’emprunt en crédit et identité fléchée. Sous les pavés, l’aumône. Courber l’échine, et saisir la longe. Prendre appui, rebondir. Faire amende honorable de tout bois. Redresser à bon escient la situation intime et fissurer le silence d’or, en quête d’un habit de lumière.
Échappée belle, encordée. Glisser en rappel sur une nappe glacée. Enter dans la danse des loups. Faire cercle pour échapper à la bande. Laisser ses illusions au pied d’un paravent laqué. Lanterner avec délices dans le lit du vent en poupe, drapé de douceur.
Envol brisé des Citrons aux deux chevrons. Bec cloué et lettres noirs corbeaux. Chaînes de montage aux moineaux en gris précaire et épouvantails maîtrisant le drapeau de la ligne d’arrivée. La corde au cou du silence d’or, course au profit. Sur le carreau, la libre expression du labeur.
Poussière féconde des femelles en pollen. Étamine légère sur le ventre de la terre. D’une poche de vie, faire fruit d’un vœu. Semailles d’orpailleur sans ripailles. Pépinière de rêves en culture fragile sous bienveillance policée.
Orage d’oracle en visité éclair. Crêtes acérées sur les pilotis du tourment. Vœux pieux en pitance. Griffes sorties, enfoncer le clou du libre arbitre. Dans l’angle mort des marais, prendre l’air de rien les échasses à son cou nu.
Rue de traverse, entrée de bourg. Triple dette intérieure en défrichage. Faire nombre. Désinvestir les coteries boursières. Délier les cordons de la bourse des valeurs. Laisser choir les nombres du chiffreur en chiffe molle. Investir le capital sourire par multiple de trois. Rire à l’oreille des mondes.
Dans le pas de spas, une danse fluide. Mouvements liquides du sable en vagabondage. Effacement du geste par l’estran du corps. Céder à la gravité et réveiller la peau des os. Aménager pour recevoir. Le contact en confiance. Habiter et apprendre à se séparer.
Équilibre maîtrisé du funambule gracile sur le parchemin du frêle récit. Balancelle du récitatif myosotis pour bercer les pensées moroses. Rester en balance entre deux modes polyphoniques. Timbre dévoilé et corps bleu céleste en appel.
Rails d’ombres déportées en lanières. Ailes du martinet broyées par un train d’enfer. Voie semée de trous de mémoire atone, en bande à part désorganisée. La croyance descriptive internée, croire sans entrain au bénéfice du doute. Sortir des rails.
Commerce blanc nègre. Danse des neiges et marrons au feu. Entrepont noir d’entrejambes aux crânes rasés. Valeurs à caser d’une traite. Chaînes triangulaires à bon port. Révolte aux quatre vents, marquée au fer rouge.
Tirer son épingle du tiroir et racler les fonds de jeu. Vivre entre les lignes et tirer les ficelles d’une tâche bien ficelée. Savoir prendre du recul sans dérobade et saisir le bon plaisir dans l’instant. Autant emporter le levain du temps, avant qu’il ne fermente.
Nom d’emprunt en crédit et identité fléchée. Sous les pavés, l’aumône. Courber l’échine, et saisir la longe. Prendre appui, rebondir. Faire amende honorable de tout bois. Redresser à bon escient la situation intime et fissurer le silence d’or, en quête d’un habit de lumière.
Bise avec ou sans le s ? Biser bistre ou gris tiran ? Rares baisers aux lèvres brunes. Brisant de l’écueil, unique retrouvaille bissextile. Bise de terre bitumeuse et craquelée. Craques de poterias brisquards. Craquer pour un craquelin qui craquète sous la dent.
Danse roc au bord du gouffre, en peau de gecko écorché vif. Figures noires attiques et guerres médiques en failles funéraires. Coupes pleines jusqu’à la lie. Colosse au pied d’argile en chute libre. Scènes mythologiques sur fond de lézardes. Soleil noir byzantin.